Temple de Salies

Un édifice atypique inspiré de l'Antiquité

Dès le milieu du XVI siècle, les relations avec Genève sont étroites et Salies devient à majorité protestante. Suite à l’Édit de Fontainebleau, les Salisiens construisent leur propre temple en 1624, qui sera détruit en 1684. S’ensuivra la période clandestine du “désert“.  Jusqu’en 1821, les projets se suivent et ne se réalisent pas, les protestants vont de grange en maison.

A partir de 1821, la maison Caupène, construite sur l’ancien temple, est peu à peu récupérée, transformée, agrandie. En 1837, les murs de soutènement bordant la place publique sur laquelle elle est située sont consolidés.  Enfin, en 1844, l’architecte Saint-Guily présente un projet de rénovation totale de l’immeuble et, surtout un projet de décor remarquable pour la façade. Le temple est reconstruit, sur fondations soutenues par pilotis et une façade imitée de l’art grec. Désormais, des pilastres engagés rythment le grand côté sud (11 m de long) et, sur la façade est (8,05 m), quatre colonnes cannelées délimitent un péristyle fermé par une grille et supportent un linteau orné d’un fronton orné de métopes et de triglyphes à la manière grecque, lui-même surmonté d’un fronton triangulaire. Cet ensemble néo-classique, plaqué sur la façade de la maison primitive, bien équilibré dans ses proportions, est le seul qui, en Béarn, fait d’un temple protestant autre chose qu’une « maison d’oraison ».
L’intérieur demeure, par contraste, sobre, simple et nu.

La cérémonie de “dédicace“ n’aura lieu qu’en 1849.

Une salle est adjointe au bâtiment en 1890, et une nouvelle dédicace a lieu en 1892.Le presbytère sera construit en 1914.

A noter qu’il est, des trois temples, le seul détenu par la Commune et non par l’Association cultuelle.

 

Au début du 20e siècle

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